Souvent appréhendés à l’échelle internationale, ces acteurs sont ici étudiés dans leurs relations situées avec l’État, à partir d’une approche empirique et localisée. Parce qu’ils s’engagent dans les politiques de développement, ils deviennent des partenaires tolérés par le pouvoir selon différentes logiques de « décharge ». Tandis que leur périmètre d’action est soigneusement négocié avec les autorités publiques pour des raisons matérielles, statutaires et sécuritaires, la pérennité de leurs actions est due, entre autres, à leur capacité à négocier des combinaisons d’imaginaires politico-religieuses, ce qui ne les empêche pas de participer aux rapports de domination existants.
- Lucas Faure, Dilek Yankaya, Camille Noûs
- Critique Internationale
- https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2022-3-page-9.htm